Historique
   
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Le Verre Gravé, Hier et Aujourd'hui,

   "Souvent Femme varie !" la tradition veut que ce soit le roi François 1er qui ait gravé ces paroles sur l'humeur changeante de la femme en se servant du diamant de sa bague, sur le carreau d'une fenêtre du château de Chambord.

   C'est en 1456 que Ludwig van Berquem découvrit le meulage du diamant avec de la poudre de diamant. Environ 100 ans plus tard, l'idée naquit, vraissemblablement à Venise, que l'on pouvait dessiner sur du verre avec un diamant taillé. Mais plutôt qu'à Venise, c'est plus tard, au nord des Alpes, au Tyrol notamment, que l'incision au diamant se développa.

   En 1573, le Vénicien Giacomo Vercellini introduisit cet art en Angleterre. En Allemange, essentiellement à Nuremberg, en Saxe et en Silésie, on gravait les verres au diamant le plus souvent avec des ornements ou se combinaient des armoiries.

   Au XVI siècle, les Pays Bas sont réputés pour leurs verres à initiales ornementales, gavées en grandes lettres calligraphiées aux courbes élégantes.

   A côté de nombreux travaux anonymes, on retiendra les noms de graveurs comme Anna-Roemers-Vissher, Maria Tesselschade, Anna Maria von Schürmannet, Willem Jacobbz von Heemskerk, de Leyde. De la première de ces artistes, on a conservé plusieurs pièces datées; elle décorait aussi des verres d'après des gravures de l'époque et recourait au procédé des fonds en hachures intercroisées; enfin, elle utilisait beaucoup les lettres de l'alphabet grec ou latin.

   Au XVII siècle, il faut citer les magnifiques verres gravés de Peter-Wolff, de Cologne, qui jouissaient d'une grande vogue. Au milieu du XVIII siècle, à Hildesheim, le chanoise Auguste Otto Ernst von dem Bush dessinait ses motifs sur verre en remplissant avec du noir de fumée les lignes incisées au diamant. C'est également au XVIII siècle que Frans Greenwood imagina la technique du pointillage, qui consiste à frapper avec un marteau léger sur un instrument à pointe de diamant on obtient à la surface du verre, au terme du travail minutieux et délicat, des effets particulièrement réussis de pointillés plus ou moins espacés ou en relief. Les peintres David Wolff et Aert Shouman, qui travaillaient le plus souvent d'après leurs propres dessins, sont les deux grands noms à citer à la fin du XVIII siècle, mais de nombreuses pièces anonymes témoignent que cet art fît école.

   De la première moitié du XIV siècle, datent encore les verres trempés, signés par D-H de Castro, mais progressivement, l'art du verre gravé fut battu en brèche par le verre taillé et les procédés mécaniques de sorte qu'il tomba dans l'oubli. Mais fort heureusement, au cour des 50 premières années du XX siècle cet artisanat élégant et délicat fut redécouvert, grâce en particulier à Gertrud Bohnert, dont les amateurs connaissent le nom.

 

Fabrication du verre,

   Le verre nait de la fusion de plusieurs éléments de base.

   Il s'agit de la solidification d'un mélange ou les silicates et alcalins constituent les matériaux essentiels. La matière première nécessaire à la fabrication du verre est la silice, c'est à dire le sable. On ajoute à celui-ci un fondant (de la soude ou de la potasse), pour abaisser le point de fusion et prolonger le temps durant lequel le verre reste à l'état visqueux, donc malléable.

   Interviennent ensuite diverses terres comme le calcaire, ou bien des métaux, comme le plomb, qui rendent le verre solide, résistant et brillant. Le point commun de toutes les variété de verre est qu'ils possèdent une structure cristalline. Le verre est en quelque sorte un liquide-solidifié.

   Il existe environ 300 variétés de verre; les matières sont toujours les mêmes, mais les proportions du mélange varient, et les élèments secondaires changent. On distinguent en gros : le verre ordinaire au carbonate ou au sulfate de sodium ; le verre de bohème à la potasse, au calcaire ; le cristal au plomb. Il existe des verres durs et des verres doux.

   
       
       
 
 
 
 
 
 
       
       
           
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